Jeanne Bénameur – La patience des traces

Auteur: Jeanne Bénameur

Titre : La patience des traces

Éditeur : Actes Sud

Date de parution : Janvier 2022

Nombre de pages : 196

Indice : R

Typo : Bonne

Lectrice : Anne

RESUME

Psychanalyste, Simon écoute les autres au risque de ne pas s’écouter.

Alors un matin, il décide de partir s’isoler sur une petite île japonaise.

Quitter la Rochelle, s’éloigner du trio qui hante sa vie depuis si longtemps.

Et c’est là que Simon va faire la rencontre avec soi, qui passe par la rencontre avec d’autres.

C’est une belle histoire qu’il vivra avec ce couple d’hôtes, au-delà du langage. Il troque ses agendas remplis de noms de patients contre le vide, le silence, la méditation et la contemplation.

APPRECIATION

Pour qui est en recherche de douceur, sagesse et sérénité, ce roman est parfait.

Il est bon, par ces temps de grandes incertitudes sur notre avenir, de faire un arrêt sur image et de pouvoir atteindre cet havre de paix au cœur des mots déposés délicatement par l’auteur.

Plume élégante, délicate et poétique qui nous invite à suivre Simon qui prend enfin le temps de renaître dans ce pays de traditions en compagnie de Madame Ito qui collectionne les tissus anciens et son mari, spécialiste de l’art du Kintsugi  (réparer les céramiques anciennes brisées). Alors ne pas hésiter à s’offrir cette pause, ce magnifique moment de respiration et de retour sur soi.

Léo et Ghyslène MARIN – L’enfant du volcan

Auteur: Léo et Ghyslène MARIN

Titre : L’enfant du volcan

Éditeur : Albin Michel

Date de parution : Février 2023

Nombre de pages : 313

Indice : R

Typo : Très bonne

Lectrice : Anne

RESUME

Saint Avre, petit village de la Creuse vidé par l’exode rural.

Le château, devenu orphelinat vient d’accueillir des enfants d’ailleurs dont Mila, une petite réunionnaise de 12 ans arrachée à son île et à sa famille.

La vie au quotidien dans l’orphelinat y est très dure.
C’est auprès d’un couple d’épicier qu’elle trouve un peu de réconfort et peu à peu s’apprivoise, c’est une amitié touchante entre ces 3 « fracassés »de la vie.

APPRECIATION

Avec son fils, l’auteure, ancienne enfant de la Creuse signe un roman où la fiction se mêle à l’histoire.

En effet, c’est un drame terrible qu’ont vécu des milliers d’enfants entre 1962 et 1984.

Michel Debré, alors député de La Réunion à fait évacuer le « trop plein de surnatalité » vers Métropole pour repeupler les campagnes françaises.

Beaucoup de ces enfants « adoptables » ont pour la plupart été utilisés comme main d’œuvre à bas prix.

C’est avec une écriture douce, lumineuse et sensible que les auteurs ont fait de cette tragédie une belle histoire d’amour et un travail de l’ordre de la réparation.

Très beau livre

Maïa Kanaan- Flacaux — Les exilés

Auteur: Maïa Kanaan- Flacaux

Titre : Les exilés

Éditeur : Julliard

Date de parution : 2022

Nombre de pages : 183

Indice : R Typo : Bonne

Lectrice : Anne

RESUME

Sans raison apparente, Isabelle quitte son mari, son métier d’enseignante et sa ville pour ?

Arrivée par hasard à Nice, elle croise un jeune guinéen de 15 ans sans papiers, migrant du désespoir dont la réussite en Europe est la seule chance de survie de la famille restée au pays.

Logée dans le même hôtel que lui, une complicité va naître et une relation s’installe petit à petit entre eux.

Isabelle retrouve le plaisir de transmettre en apprenant à ces jeunes exilés les rudiments de français. L’adolescent lui dévoile petit à petit son histoire.

APPRECIATION

Les exilés est un roman sur le thème de la reconstruction d’êtres fragiles cassés par la vie mais qui donne espoir et où la résilience existe.
Récit touchant, émouvant, sur la relation que ces deux personnes vont construire au fil des mois.

Il permet aussi de réaliser le sort réservé à ces mineurs étrangers abandonnés à un sort précaire par une administration qui n’hésite pas à recourir à des procédés lamentables pour prouver que ces jeunes sont majeurs, donc plus à prendre en charge. Lecture fluide et rapide, belle histoire de solidarité et de tolérance, sans tomber dans le mélo.

François Bégaudeau – L’amour

Auteur : François Bégaudeau

Titre : l’amour

Editeur : verticales

Date de dépôt : septembre 2023

Indice : roman

Nombre de pages : 89 pages

Typo : excellente

Lectrice : Régine

RESUME

L’histoire de Jeanne et Jacques, un rencontre fortuite , un mariage sans passion, nous sommes dans les années 70.
Un couple qui va apprendre à mieux se connaitre, une sorte de vie en harmonie, une relation forte, sans vraiment en prendre conscience. Ils s’habituent , avec grande facilité , aux nouvelles technologies. Un couple discret , sans histoire, qui tisse au fur et à mesure de la lecture, une passion intense. Ils sont reliés , inséparables, impossible de vivre sans l’un auprès de l’autre.
La vie continue, la vieillesse arrive rapidement, la maladie, la mort. Comment pourront-ils surmonter ces aléas de la vie…..
Une nouvelle étape surmontée, une empathie intense se dégage de ces deux personnages.
Le final est bouleversant, les larmes coulaient toutes seules. La vie de deux être pendant 50 ans,  une vie où le mot Amour, prend toute sa valeur

APPRECIATION

Lisez ce roman, ne passez pas à coté de la vie de Jacques et Jeanne.

Sylvain Prudhomme – L’enfant dans le Taxi

Auteur : Sylvain Prudhomme

Titre : L’enfant dans le Taxi

Editeur : Les éditions de Minuit

Date de dépôt : septembre 2023

Indice : roman

Nombre de pages : 219 pages

Typo : excellente

Lectrice : Régine

RESUME

C’est au décours d’un après-midi de juillet, alors que la famille revient du cimetière, et que les vivants tentent de se convaincre que la vie continue, que le secret a surgi. L’homme dont on vient de célébrer les obsèques a caché à sa famille l’existence d’un fils, né à la fin de la guerre. Les quelques membres de la famille partageant ce secret ont gardé le silence. Mais le narrateur ne peut en rester là. Cette histoire qu’il découvre l’entraîne dans une quête personnelle, malgré les réticences, voire les injonctions familiales. 

Réflexion sur ce que sont les liens du sang, sur les aberrations à long terme de la guerre, sur la difficile quête des origines et sur ce que l’omerta crée de souffrances diffuses.

APPRECIATION

Magnifique livre et très belle écriture….

Depuis l’enterrement du Grand Père, l’auteur sait nous amener sur la découverte de ce secret qui n’en n’est au fait pas un. Partage de sentiments familiaux tout en tendresse et en douceur malgré la dureté et la sévérité de la grand-mère.

A lire sans restriction.

Éric Emmanuel SCHMITT – Bungalow 21

Auteur : Éric Emmanuel SCHMITT

Titre : Bungalow 21

Éditeur : Albin Michel (30/08/2023)

Nombre de pages : 198

Indice : Pièce de théâtre

Typo : bonne

Lectrice : Paacale

RESUME

En 1960, deux couples mythiques séjournent au Beverly Hills Hôtel, à Los Angeles. Dans le bungalow 20 logent Simone Signoret et Yves Montand. Ils s’aiment, ils sont beaux, encore jeunes, pleins de vie, au faîte de leur gloire. Dans le bungalow voisin, Marilyn Monroe et Arthur Miller connaissent les derniers instants de leur romance. Arthur s’enfuit, Simone se prend de sympathie sincère pour Marilyn tandis qu’Yves s’efforce désespérément de résister à ses charmes… On connait la suite… Une suite imaginée et racontée par Éric Emmanuel SCHMITT qui signe ici le scénario d’une pièce de théâtre.

APPRECIATION

Surprise au début par le narratif – je ne lis par tous les jours des pièces de théâtre – je me suis très rapidement et facilement plongée dans cette histoire connue de tous de par l’aura et la célébrité des protagonistes.

Ce huit clos théâtral se situe pendant le tournage du film « le Milliardaire » dans lequel tournent Yves Montand et Maryline Monroe. Le couple français loge dans le bungalow contigu à celui des Miller. Les 4 personnages dans la force de l’âge et au sommet de leur gloire sympathisent.

Le couple Miller bat de l’aile, celui de Montand/Signoret paraît indestructible… Et pourtant… Laissant son mari sur le tournage avec Marilyn pour se rendre à Rome pour les besoins d’un film, Signoret découvre dans la presse l’adultère de Montand.

Dans cette pièce, Éric-Emmanuel Schmitt évoque  les tensions du couple américain, les liens et l’amitié qui se créent entre les deux couples, les affres de la célébrité, la pression de l’image, du jugement.

J’ai trouvé les dialogues crédibles et de bonne qualité (parfois peut-être légèrement caricaturaux s’agissant de Maryline et Montand). L’ensemble est de bonne facture et se lit agréablement. On passe un bon moment à jouer un peu les voyeurs ! Ce livre court est parfaitement adapté pour l’hôpital.

Maiwenn Raynaudon-Kerzerho – Histoire de l’école en Bretagne

Auteure :  Maiwenn Raynaudon-Kerzerho

Titre : Histoire de l’école en Bretagne

Editions : Blanc et noir

Dépôt légal : mars 2023

Nombre de pages : 93

Indice : documentaire

Typo : claire et aérée

Lectrice : Marguerite

RESUME

Rempli de très belles photos en noir et blanc issues du musée de l’école de Bothoa et du musée de la carte postale de Baud , cet ouvrage est très agréable à lire et à feuilleter.

Très documenté , il raconte comment , alors qu’au 19ème siècle la région Bretagne enfoncée dans la misère et le sous-développement était la plus analphabète de France , est devenue « la première de classe », frôlant l’excellence.

Loin d’être anecdotique ce livre est la démonstration que l’énergie investie par les bretons a servi comme voie d’émancipation, d’élévation sociale.

Pourtant , on part de loin avec les punitions , les efforts des enfants faisant des kms à pied pour aller à l’école , s’opposant aux parents qui avaient besoin d’eux à la ferme.

On part de loin avec l’image d’un « pays pauvre, des habitants sauvages ».

On détaille les uniformes (les sarraus), les mobiliers scolaires ,le privé , le public avec leur rivalité.

L’école doit former les citoyens mais aussi faire de ses écoliers de futurs soldats ( surtout dans la perspective d’une revanche contre l’Allemagne). La morale y est très importante.

Au fil des pages on s’intéresse à la mixité ( garçons et filles restent séparés dans la plupart des écoles jusqu’en 1975) , à l’image sociale du maître d’école , à l’interdiction du breton à l’école avec le « symbole » cet objet infamant infligé à un enfant surpris à parler breton.

« En discréditant leur langue à leur propres yeux, c’est aussi leur milieu familial , leur environnement qu’on dévalorisait ».

Première école Diwan en 1977.

APPRECIATION

Cet ouvrage , très agréable à lire avec ses splendides photos , sera très apprécié par les lecteurs qui s’intéressent à l’histoire et  en particulier à l’histoire bretonne. Ce sera pour certains une découverte , décrite avec une documentation sérieuse , objective ,qui n’a rien de « racoleuse » et qui réussit parfois à être ludique

CHACOUR Eric – Ce que je sais de toi

Zone de Texte:  Auteur : CHACOUR Eric

Titre :    Ce que je sais de toi

Editeur : Philippe Rey

Date de parution : 2023

Nombre de pages : 301 p.

Indice : R Typo : bonne

Lectrice : Fabienne

RESUME

Le Caire, années 80, Tarek, jeune médecin ayant repris le très fameux cabinet médical de son père fraîchement décédé partage sa vie entre son métier très prenant, sa femme, douce et discrète, sa mère très présente, sa jeune sœur plus ou moins complice et la domestique gardienne des secrets familiaux.

La décision d’ouvrir un dispensaire dans un quartier défavorisé de la ville lui redonne une motivation et une bouffée d’oxygène. C’est là qu’il va rencontrer Ali, jeune homme un peu paumé qu’il va prendre sous son aile pour lui apprendre le métier sur le tas. C’est là aussi que le cours de sa vie va être bouleversé par un amour impossible. Le roman  met en scène trois groupes, « toi », « moi», « nous ».

Dans la partie « toi » le narrateur caché décrit les actes et les pensées de Tarek, raconte son enfance, sa vie de famille et son parcours scolaire jusqu’à sa vie actuelle, puis se dévoile dans la partie « moi » vers la fin pour arriver à « nous » : la conclusion. Dans cette Egypte très codée les vies qui ne sont pas dans les rails sont très mal vues et vous obligent à tout quitter parfois.

APPRECIATION

Très beau premier roman, très bien écrit avec délicatesse et justesse

Milo Manara – Umberto Éco — Le Nom de la Rose

Auteur : Milo Manara – Umberto Éco

Titre : Le Nom de la Rose

Éditeur : Glénat (20/09/2023)

Nombre de pages : 72

Indice : BD

Typo : bonne

Lectrice : Pascale

RESUME

En l’an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts. Pour mettre un terme à ces inquiétantes disparitions avant l’arrivée d’une importante délégation de l’Église, le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère qui attise toutes les superstitions.

Assisté par son jeune secrétaire Adso de Melk, il va progressivement percer à jour les troubles secrets de la congrégation, et se heurter à la ferme interdiction d’approcher la bibliothèque de l’édifice. Pourtant, Baskerville en est persuadé, quelque chose se trame entre ses murs. Et bientôt, à la demande du pape, l’inquisiteur Bernardo Gui se rend à son tour au monastère et s’immisce dans l’enquête. Les morts s’accumulent et la foi n’est d’aucun secours…

APPRECIATION

Le livre le plus connu de l’érudit italien Umberto Éco — succès traduit en 43 langues et adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1986 — est transposé en bande dessinée ! Milo Manara, grand nom de la BD, s’attelle à l’adaptation en deux tomes du chef d’œuvre d’Umberto Éco, vendu à plusieurs millions d’exemplaires.

À la demande des héritiers Éco, Manara a eu carte blanche pour donner sa vision de l’œuvre. L’ensemble est brillamment mis en couleurs par la propre fille de Manara sous la supervision de son père.

Mystérieuse, troublante, et scandaleuse histoire que cette série de décès – dans une abbaye bénédictine au XIVe siècle – sur laquelle le moine franciscain Guillaume de Baskerville (on notera la ressemblance frappante avec Marlon Brando) est chargé d’enquêter par sa hiérarchie. Ce livre premier (sur deux) adapte avec brio le roman historique, véritable polar médiéval. Les amateurs de BD ne pourront qu’apprécier cet ouvrage, fruit de la rencontre au sommet entre les grands artistes italiens que sont Éco et Manara. Ceux qui ont lu le livre d’Umberto Éco ou vu son adaptation réussie au cinéma se replongeront avec délectation dans cette ambiance crépusculaire…

Gilles MARCHAND – Le soldat désaccordé

Auteur : Gilles MARCHAND

Titre : Le soldat désaccordé

Editeur : Aux forges de Vulcain

Date de parution : 2022

Nombres de pages : 206

Indice : R

Typo : Bonne

Lectrice : Raymonde

RESUME

Un ancien soldat parti en 1914 la fleur au fusil a perdu sa main gauche dès les premiers mois. Après la victoire, il se transforme en détective à la recherche des disparus de la guerre. Madame Joplain lui confie la mission de retrouver son fils non revenu de la guerre. Il part alors à sa recherche dans toute la France rencontre beaucoup de monde, pose beaucoup de questions. Il va alors découvrir à travers divers témoignages de soldats la folle histoire d’amour d’Emile et Lucie. Cette quête va durer 20 ans.

APPRECIATION

Magnifique roman qui aborde le difficile sujet de la guerre sous un autre angle, je le recommande vivement.

DESARTHE Agnès – Le Château des Rentiers

Auteur : DESARTHE Agnès

Titre :    Le Château des Rentiers

Editeur : Editions de l’Olivier

Date de parution : 2023

Nombre de pages : 214 p.

Indice : R

Typo : bonne

Lectrice : Fabienne

RESUME

Comment bien vieillir ? Peut-être en étant entouré de ses amis dans une communauté où les logements seraient ouverts et où les amis seraient comme les membres de la famille. Comme vivaient les grands-parents de l’auteur Rue des Rentiers dans le 13e arrondissement de Paris, entourés de leurs amis tous rescapés de camp. Au long de ce roman l’auteur rêve à ce projet et interroge psychologue, comptable, architecte tout en mêlant ses souvenirs de famille de sa grand-mère, de sa mère, de son enfance.

APPRECIATION

Joli mélange entre souvenirs et réflexon, très bien écrit avec quelques belles pages sur la vie, la vieillesse, mais pas captivant.

Oscar Coop-Phane – Rose Nuit

Auteur : Oscar Coop-Phane

Titre : Rose Nuit

Editeur : Grasset

Dépôt légal : mai 2023

Nombre de pages : 159

Indice : R

Typo : excellente

Lectrice: Régine

RESUME

Une écriture magnifique qui se passe des mots, c’est la lumière sur les instantanés de vie, trop vite arrêtés. Nana en Ethiopie, Ali à Paris et Jan aux Pays-Bas, tous les 3 liés sans qu’ils le sachent au commerce en chaîne intensif de la rose, « le sorbet avalanche » pourtant symbole de l’amour.

La narration est douce, très lente, nous découvrons petit à petit le calvaire de Nana jeune cueilleuse dans les serres surchauffées d’Ethiopie, l’existence fantomatique d’Ali, vendeur à la sauvette dans les rues de Paris et l’écrasante solitude du trader Jan parmi les gourous de la finance.

APPRECIATION

Rappelez-vous la Tresse de Laetitia Colombani.

Nous sommes dans la même structure de livre, tout autour de la rose…. Et le sort de ceux qui s’en occupent ou plutôt qui vivent de la cueillette, du marché, de la vente.

Bien sûr triste, puisque nous sommes face à des vies difficiles, et la fin n’est pas gaie…. Bon pour l’hôpital, si on prévient du fond de ce livre

Rachid Benzine – Les silences des pères

Auteur : Rachid Benzine

Titre : les silences des pères

Editeur : seuil

Dépôt légal : août 2023

Indice : R

Nombre de pages : 171 pages

Typo : bonne

Lectrice : Régine

RESUME

A la mort de son père qu’il n’a pas vu depuis 22 ans, le narrateur découvre une collection de cassettes audio sur lesquelles son paternel consignait toute sa vie de jeune exilé.
Taiseux et aucunement démonstratif, c’est la redécouverte d’un homme et de ses propres origines.
Un livre très touchant et d’une grande dignité.
« C’est à la fois mon père et un étranger qui est mort. »
S’adressant à son propre père resté au Maroc (donc le grand-père du narrateur), il parle comme jamais son fils ne l’a entendu « enfoncé dans son fauteuil et dans son silence » : l’exil, l’installation dans le Nord de la France, les difficultés de l’intégration, le travail d’ouvrier, les camps de harkis.

APPRECIATION

Très belle émotion d’un fils qui découvre que son père, taiseux, dur, autoritaire avait en fait une admiration pour lui, musicien.

Pourtant ce père n’a jamais su ou jamais pu exprimer sa fierté… Très belle histoire qui aborde la vie des émigrés, les harkis …. etc